Je joue dans Gertrude le Cri d’Howard Barker
Mise en scène de Günther Leschnik au Festival d’Avignon 2010.
Théâtre de l’Entrepôt.
Gertrude-Le Cri est une version très contemporaine de Hamlet qui bouscule et renverse nos repères. Pas de réconciliation finale, pas de catharsis, pas de morale.
La reine Gertrude, mère de Hamlet, fait danser les hommes sur des cadavres, attirés tous autant qu’ils sont par « le cri ». ce cri, né de la jouissance et de la souffrance, ne peut surgir que dans la trahison. Transformant le sordide en fatalité, les personnages n’ont qu’un but : aller au bout de cette logique meurtrière. Innocence et sexe sont écrits dans une langue drôle et violente.
Presse: Les Trois coups ( Fabrice Chêne)
« …Cette reine à la féminité épanouie est, on le voit, parfaitement immorale. Une seconde trahison succédera d’ailleurs à la première lorsque Gertrude quittera Claudius pour le duc de Mecklenburg, sorte d’avatar du Fortinbras de Shakespeare, joué très « rock’n’roll » par Thomas Roche. Entre-temps, elle aura mis au monde l’enfant de Claudius lors d’une scène d’accouchement mémorable. Quant à Hamlet (Guillaume Caubel, très bon lui aussi), il est une caricature du personnage shakespearien, « un cul-béni, un pudibond et un moraliste », qui finira par faire un mariage de raison avec Ragusa – double d’Ophélie –, une jeune fille insipide qui lit des magazines et se montre jalouse de la reine… »